Aux quatre coins du monde, Chloé Seyrès  fait rayonner le patinage français dans une multitude de discipline. Une championne multidisciplinaire et  ambassadrice historique de Flaneurz dont nous sommes très fiers. Au début de l’aventure, elle a également fait parti de notre groupe de bêta-testeurs.

Nous avons rencontré cette utilisatrice des premières heures. Pour elle, le roller est un élément indispensable, et elle nous partage son histoire.

 

Chloé Seyres

/Tu sembles avoir touché à beaucoup de domaines du roller, peux-tu nous en dire quelques mots ? Comment te décrirais-tu aujourd’hui si tu devais te présenter ?

En quelques mots, j’ai touché à la rampe, au slalom freestyle, au freeskate, au roller derby et à la rollerdance – et je roule sans discrimination en patins en ligne comme en quads.

Sinon, en un peu plus de mots… 

J’ai presque toujours patiné, mais c’est vers 11-12 ans que mon loisir des dimanches après-midi au Parc bordelais s’est transformé en passion. J’ai commencé par me jeter dans des rampes, avant d’assister à une démo de slalom freestyle et d’avoir le coup de foudre pour la discipline. J’en ai fait 10 ans, au cours desquels j’ai rencontré des gens formidables et beaucoup voyagé.

J’ai raccroché mes patins en ligne au moment où le phénomène Whip It a frappé la France. En me renseignant, j’ai appris que les Paris RollerGirls venaient de se créer, 2-3 mois plus tôt, et j’ai sauté sur l’occasion. J’ai joué trois ans à Paris, puis j’ai déménagé en Allemagne où j’ai rejoint les Berlin Bombshells pendant un an. 

Entre-temps j’ai participé aux deux premières World Cups à Toronto et à Dallas, puis j’ai brièvement intégré les New Skids On The Block de Montréal avant de rentrer en France pour les études – et de faire une demi-saison avec les All Blocks de Mérignac.

Au bout de ces quelques années chaotiques, je suis retournée à Montréal, cette fois pour de bon. J’ai réintégré Montréal Roller Derby quelques mois, avant de prendre ma retraite pour me recentrer.

Après cette parenthèse de sport d’équipe de contact, je suis retournée à mes premières passions avec la rollerdance, une discipline plus créative et technique. J’en avais déjà eu un aperçu à Paris, où j’avais cofondé le crew SkateXpress avec d’autres patineurs, mais les rebondissements de la vie ne m’avaient pas permis d’approfondir jusqu’alors.

 

/Quel est ton plus beau souvenir en compétition ? Peux-tu nous parler de ton palmarès ?

En slalom, il y a trois disciplines :

/Le Classic : chorégraphie préparée à l’avance
/La Battle : surenchère d’enchaînements techniques par groupes de 4 rideurs

/Le Speed : duels de vitesse en trois manches

Le classic et la battle forment la partie « freestyle » et le speed est à part. Côté palmarès, j’ai été numéro 1 mondiale en speed de la création du classement mensuel à ma retraite (janvier 2007-septembre 2010) et presque pareil pour le freestyle. J’ai 4 titres mondiaux, 3 européens et 8 français dans ces trois disciplines confondues et beaucoup de victoires sur le circuit international.

Côté beaux souvenirs de compétition, j’ai vécu tant d’événements et d’émotions pendant cette période que je suis incapable de me limiter à un seul. Certaines premières fois restent spéciales : mes premiers championnats de France, à Bordeaux 2002, où j’ai gagné le titre en classic junior face à… que des garçons ; mon premier podium international, à Lausanne 2003, en catégorie mixte ; ma première compétition en Asie…

Certains titres me tiennent aussi plus à cœur que d’autres : mon 2 e titre mondial en classic, à Barcelone 2006, où j’ai battu le record du plus haut score, à l’époque où les figures valaient encore des points ; mon titre mondial de speed que j’ai arraché au bluff à Singapour 2008 ; et mes deux titres européens consécutifs en battle, à Moscou 2009 et Paris 2010, dont je suis particulièrement fière parce que la compétition était très serrée.

Au-delà des récompenses, les relations que j’ai tissées, surtout le groupe d’amis du circuit français et la SebaTeam, restent les souvenirs les plus nostalgiques de cette période.

Quant aux anecdotes et palmarès de roller derby… Avec les Paris RollerGirls, j’ai participé au 2 e match français, « Bons baisers de Paris », contre les Petites Morts, et à la toute première rencontre internationale (amicale) sur sol français contre la Team Unicorn, qu’on a remportée à la surprise générale ! Avec les Berlin Bombshells, on a été l’une des premières équipes européennes à se rendre aux États-Unis pour participer à un tournoi et grimper dans les classements, grâce à quoi on a pu intégrer le championnat de division 2 WFTDA !

 

 

/Toi qui es une ambassadrice historique, comment as-tu connu Flaneurz ? As-tu cru au projet directement ?

J’ai connu Flaneurz à ses tous débuts, quand Florian faisait ses tests avec des plaques en bois. J’espérais très fort que le projet fonctionne, parce que ce genre d’entreprise hybride n’avait jamais réussi jusqu’alors… et le résultat dépasse mes attentes !

À une époque lointaine, j’ai eu des rollers détachables (des Hypnos) : point de vue roulage, ça fonctionne, mais ma partie roulante s’est déjà détaché en plein saut ; et point de vue marche, on se prend vite pour un cosmonaute. À l’inverse, j’ai aussi eu des chaussures Heelys, qui étaient convenables pour marcher, mais n’étaient qu’un gadget roulant de plus. Et ça, ce ne sont que deux exemples parmi les nombreux qui ont existé. Flaneurz est véritablement le premier système qui fonctionne pour la marche aussi bien que pour la glisse.

 

/Qu’est-ce que cela signifie pour toi de faire partie de nos ambassadeurs ?

 

Ça signifie faire partie d’une famille promouvant un projet fait PAR les rideurs POUR les rideurs. Un projet qui répond véritablement à nos valeurs et à nos besoins, parce que les concepteurs sont eux aussi des utilisateurs passionnés. 

/Entre nous, utilises-tu tes Flaneurz au quotidien ? Si oui, de quelle manière ?

J’utilise mes Flaneurz pour danser, j’aime la fluidité qu’apportent les sneakers. J’apprécie aussi beaucoup le fait d’avoir des patins efficaces ET classes. Avec des Nike AF1 aux pieds, c’est dur de faire une faute de goût !

Je m’en sers pour me rendre à des endroits rapidement SANS prendre les transports en commun et SANS m’encombrer arrivée sur place (tu glisses les trains roulants dans ta sacoche et hop, c’est parti !)

 

/Pour conclure, aurais-tu un conseil à donner à quelqu’un qui n’oserait pas se lancer dans cette pratique ?

Il y a différentes manières d’intégrer le monde du patin, et avec un peu de chance, l’une d’entre elles te semblera plus accessible que les autres... Par exemple, tu peux prendre des cours d’initiation pour être encadré(e) et gagner en confiance (apprends surtout à tomber  et à t’arrêter + mets des protecs) ; demander à un.e ou plusieurs ami.e.s de t’accompagner ; repérer les spots de patin dans ta ville et aller y poser des questions pour avoir des conseils directs ; ou à l’inverse, te trouver un endroit tranquille pour faire tes « erreurs » à l’abri des regards ; chercher et analyser des vidéos.



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